Q1 §51

1 Cfr Arturo Carlo Jemolo, Il giansenismo in Italia prima della rivoluzione, Laterza, Bari 1928, pp. XXII-XXXi [FG, C. carc., Turi I]: «L'Anzilotti notava anzitutto che la questione secolare tra grazia e libero arbitrio ha valore pratico, giacché sopravalutare la forza della grazia nella salvazione dell'uomo, come fanno i giansenisti, significa ridurre l'importanza del compito della Chiesa ed è buon argomento per combattere la mondanità di lei, la sua potenza politica, le ingerenze degli ecclesiastici nella vita civile [...] soprattutto devesi notare come non trovino alcuna rispondenza nella realtà dei fatti le osservazioni dell'Anzilotti, indubbiamente acute, sul valore pratico delle dottrine intorno alla grazia»,

2 Cfr Kurt Kaser, Riforma e controriforma, Vallecchi, Firenze 1927, pp. 83-92 (parte II, cap. 1: J7 Calvinismo) [FG, C. carc., Turi I].

Si veda in particolare a p. 86: «La dottrina della giustificazione di Lutero è sviluppata da Calvino fino alle sue estreme conseguenze: l'uomo non è capace di agire per la sua salvezza; solo la grazia divina lo può aiutare. Ma solo da Dio dipende il concedere all'uno la grazia, il non concederla all'altro [...]. Non dovrebbe una tale dottrina portare al quietismo etico? Eppure a ragione si è osservato che appunto sulla predestinazione fu edificata la più robusta moralmente, la più disposta alla lotta e al martirio, di tutte le chiese evangeliche. Solo durante il corso della sua vita si riconosce l'eletto, ed è la possibilità di agire moralmente che distingue chi è in possesso della grazia divina. Per questo ognuno compie il maggior sforzo, pur di poter acquistare coscienza di non essere fra i reietti».

3 Cfr André Philip, Le problème ouvrier aux États-Unis, Alcan. Paris 1927 [FG, C. carc., Turi II]. Si veda in particolare alle pp. 226-27: «Dans l'opinion américaine, toute imbue de pragmatisme et incapable de dissocier les deux concepts de vérité et d'utilité, morale et religion sont en effet considérées comme de puissants stimulants à la production, donc à l'enrichissement. Les grands patrons du Sud et de l'Ouest font une propagande reli-gieuse intense auprès de leurs ouvriers et organisent des réunions de réveil, car, m'a-t-il été déclaré à plusieurs reprises, "après le passage de Tévangéliste, la productivité des ouvriers augmente de10 à 15 pour 100". Le journal d'une grande entreprise textile de la Caroline donne aux ouvriers ces conseils édifiants: "Le grand statisticien Babson a démontré scientifiquement (!) que les fils de pasteur ont 77,22 fois plus de chance de devenir million-naires que les fils des autres familles; c'est que l'éducation reli-gieuse forme le caractère, et le caractère est la cause essentielle du succès". "Parents, donnez donc une education religieuse à vos enfants, sinon vous leur enlevez une chance de réussir dans la vie". Dans une réunion du Rotary Club, à Denver, j'entendis moi-mème le président de l'Association pour le développement des écoles du dimanche faire un discours que Fon peut résumer en ces quatre points:

1° Les États-Unis, grands pays industriels, ont besoin de capi-taines d'industrie;

2° Pour ètre capitaine d'industrie, il faut étre énergique, abstinent, courageux et chaste;

3° Le christianisme crée ces vertus ;

4° Donc il faut donner une éducation chrétienne à ses enfants.

Dieu n'est donc plus qu'un ouvrier fordisé, qui produit en sèrie les vertus nécessaires au regime capitaliste.

Le moralisme utilitaire a tellement pénétré la masse des industriels américains qu'ils sont pour la plupart incapables de pen-ser séparément les concepts de vérité et d'utilité; dans une réunion des directeurs des services de Dersonnel comme j'avais. dans une courte allocution indiqué que le christianisme pouvait ne pas conduire nécessairement au succès dans les affaires, le président me répondit en affirmant la vérité de la doctrine chrétienne; pour lui, puisque je ne croyais pas le christianisme utile, j etais évidemment un incredule; l'idée qu'une doctrine vraie puisse ne pas servir est inconcevable pour ces cerveauX pragmatiques.

La religion n'est pas considérée seulement comme un moyen d'enrichissement, elle est aussi utilisée pour justifier les profits énormes de certaines entreprises; proclamant avec l'Évangile que "si l'on cherche d'abord le Royaume de Dieu et sa Justice, tout le reste vous sera donne par surcroit", les industriels américains en concluent que s'ils recoivent tout le reste (les gros dividen-des), c'est qu'ils ont cherché premièrement le Royaume de Dieu et sa Justice. Dans cette conception, qui s'eXprime dans tous les discours prononcés dans les Rotary Clubs et autres assodations patronales, le profit est considéré comme le signe du service rendu par l'entrepreneur à la société, comme la mesure de son degré de moralité».

4 Cfr Philip, Le problème ouvrier aux États-Unis cit., pp. 26-28 (rapporto dello Interchurch World Movement sullo sciopero delle acciaierie del 1919); p. 29 (un prete cattolico e un pastore protestante mettono a disposizione degli scioperanti le loro chiese); pp. 270-71 (campagna dello Interchurch World Movement per la riduzione dell'orario di lavoro da dodici a otto ore nelle acciaierie); p. 370 (opuscolo del Federai Council of Churches sullo sciopero dei ferrovieri nel 1921); p. 487 (intervento del Comitato industriale delle chiese protestanti a favore dello sciopero dei lavoratori dell'abbigliamento); ecc.